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Photo du rédacteurVéronique Rohan

Phytothérapie : l'emploi thérapeutique de plantes médicinales



La phytothérapie - du grec « phytos » qui signifie plante et « therapeuo » qui signifie soigner, apporter un remède - est l'emploi thérapeutique de plantes dites "médicinales" (extraits de plantes et principes actifs naturels) afin de soulager ou prévenir les affections.


Elle s'utilise seule ou en complément des traitements de la médecine classique.


Son efficacité est de plus en plus reconnue, mais elle est également contestée par la communauté scientifique en raison, selon les plantes utilisées, des risques de toxicité, d'interaction avec d'autres médicaments ou de pollution par des produits chimiques ou métaux lourds.


Dans la Pharmacie Galénique, la phytothérapie se décline sous plusieurs formes en fonction de la méthode d’extraction de la plante (et les méthodes d'extraction sont nombreuses). Formes galéniques, méthodes d'extraction des plantes, utilisation, précautions : il n'est pas simple de faire la distinction parmi tous les produits naturels proposés en pharmacie ou en vente libre.

Un tour d'horizon synthétique s'impose (bien qu'il soit complexe de "résumer" avec le plus de clarté possible un domaine aussi vaste où la partie scientifique tient une place importante).



Introduction : les bases à connaitre


La Pharmacie galénique : explication


Galien, vous connaissez ?


Le mot "galénique" vient de son nom.


Galien est né en 129.


Médecin et enseignant grec, il a donné la priorité à l'observation anatomique et a cherché à établir des hypothèses sur la compréhension de la physiologie humaine par analogie avec les animaux dans la plupart des cas.

Sa théorie médicale a dominé la médecine jusqu'au 18ème siècle et nom de Galien reste inscrit dans l'histoire de l'humanité.



La galénique est devenue la science de préparer un principe actif pour le rendre administrable au patient.



En Phytothérapie, il existe deux catégories de préparations galéniques principales :

  • Les tisanes : la plante est utilisée "en nature" (dans son état le plus naturel),

  • Toutes les autres préparations à base de drogues végétales.

Le consommateur a pris l'habitude de les utiliser, souvent en automédication (possible à condition d'avoir certaines connaissances). Le recours aux conseils d'un professionnel est indispensable pour une meilleure utilisation et un moindre risque.



La matière première végétale utilisée



La matière première végétale utilisée en Phytothérapie se présente sous trois formes potentielles :


- les plantes fraîches : elles servent de base à la préparation des teintures-mères, qui permettent à leur tour l’élaboration de médicaments homéopathiques.

- les plantes sèches : elles constituent la base des teintures officinales, des nébulisats, des extraits, mais aussi des poudres.

- les plantes stabilisées : le potentiel enzymatique de la plante est annihilé par l’action de l’alcool ou de la chaleur, permettant la conservation des constituants dans leur état originel.


La qualité de la matière première, est d'une importance capitale !

La plante est un organisme vivant, de nombreux paramètres vont influer sur sa qualité : type de terre, exposition solaire, altitude, environnement climatique, utilisation ou non de produits phytosanitaires, proximité avec une région urbaine, cultivateurs utilisant des pesticides, période de récolte, méthode et temps d'entreposage, etc.


Cette matière première va subir, suivant la forme galénique souhaitée (hormis pour les tisanes où elle est utilisée telle quelle) :


  • Une distillation si elle est aromatique et que l'on veut en récupérer l'essence (pour obtenir une huile essentielle, un hydrolat ou eau florale).



  • Une extraction.




Les formes galéniques


Formes solides

  • Gélules,

  • Comprimés,

  • Capsules molles.


Formes liquides

  • Tisanes,

  • Extraits fluides,

  • Teintures, alcoolatures, alcoolats,

  • Teinture-mère,

  • SIPF (Suspensions Intégrales de Plantes Fraîches,

  • Macérats glycérinés,

  • Digestés huileux et huiles infusées,

  • Sirops,

  • Eau distillée,

  • Elixirs floraux,

  • Huiles essentielles,

  • Lotions,

  • Etc.


Formes pâteuses (ou semi-solides)


Poudres, Gels, Pâtes, Émulsions, Pommades, etc.




Les principales méthodes d'Utilisation de la plante


Les plantes en nature ("en vrac")




Tisanes de "confort" ou Tisanes médicamenteuses ? : Précisions

La première tisane citée par HIPPOCRATE correspondait à un décocté d'Orge mondé Hordeum Vulgare. Cette appellation de "tisane" vient d'ailleurs du nom grec de l'Orge mondé.


Les tisanes, dans l'Histoire, étaient de véritables médications et représentaient la plus grande partie de la thérapeutique végétale. Mais, fortement dosées (les concentrations avoisinaient ou dépassaient 10 %), elles ont été à l'origine d'effets secondaires indésirés fréquents.

De nos jours, cette hyper-concentration a disparu et les tisanes sont plus souvent utilisées comme boissons diététiques ou de confort (très faibles concentrations en principes actifs). Cette utilisation ne s'applique pas aux tisanes dites "médicamenteuses" dont nous allons parler, et qui, elles, représentent de véritables médications.



Tisanes médicamenteuses


Les tisanes médicamenteuses représentent, comme leur nom l'indique, de véritables médications.


Nous pouvons parler de tisanes médicamenteuses, en général, lorsque le pourcentage de végétal utilisé (par rapport à l'eau) varie entre 2% et 5%.

Sauf exceptions, les préparations proposées à des pourcentages inférieurs sont plutôt considérées comme des boissons ayant des effets modérés.



Les différents modes d'élaboration de la tisane


- la digestion et la solution (peu ou pas utilisées, elles ne seront pas détaillées ici)


- la macération

Cela consiste à laisser les plantes en contact avec de l’eau froide pendant 10h à 12h à couvert, puis de filtrer en pressant le marc. Attention, l’eau étant un très mauvais conservateur, il ne faut pas laisser macérer les plantes plus de 10h au risque qu’il y ait une fermentation, et consommer le liquide dans les 24h pour éviter tout risque de développement microbien.


- l'infusion (la plus fréquemment utilisée)

Elle sera réservée à tous les végétaux dont la partie utilisée est considérée comme délicate, c'est-à-dire : les fleurs, les inflorescences, un grand nombre de feuilles.

Dans ce procédé on ne fait jamais bouillir la plante ou la partie de plante traitée.

On verse l'eau bouillante sur les fleurs ou sommités fleuries et on laisse infuser. Cette durée variera de 2 à 15 minutes.

Les infusés seront pratiquement toujours préparés à partir d'une concentration oscillant entre 2 et 5 % (Préparer un infusé à 2% signifie l'utilisation de 20 g de produit pour un litre d'eau).


- la décoction (pour les parties dures de la plante)

Elle sera privilégiée pour toutes les parties de plantes "dures" (racines, rhizomes), comme les écorces, les parties souterraines, la plupart des fruits, et certaines feuilles mises dans l'eau et portées à ébullition.

Ici en effet et au contraire de l'infusion, on maintient la plante à l'ébullition pendant un temps variable qui oscillera entre 5 et 15 minutes (quand ce temps sera dépassé, nous parlerons d'un décocté avec réduction)

Les décoctés seront obtenus avec concentrations de 2 à 7 % mais pourront atteindre en utilisation externe (dermatologie, gynécologie) 10, 20 et même 30 % (bains de siège par exemple).


Rajoutons qu'il existe aussi la décoction-infusion qui concerne seulement les tisanes composées dans lesquelles coexistent à la fois des parties "dures" (nécessitant une décoction) et des parties délicates. On termine en les laissant infuser après les avoir ajoutées à la fin de la décoction : on verse le décocté bouillant sur les parties plus fragiles.



L'utilisation de la tisane


- La plante seule

Elle est proposée seule entière ou seule sous forme de poudre "micronisée" (poudre de plante broyée en atmosphère congelée pour éviter la dégradation enzymatique des principes actifs)


- La plante peut-être donnée en mélange

Une monographie “Mélange pour tisanes pour préparations officinalesa été intégrée le 1er août 2013 à la Pharmacopée française. Elle permet aux pharmaciens d’officine de réaliser des mélanges de plantes pour tisanes, exclusivement présentés en vrac (= préparations officinales) sans prescription médicale.

Cette monographie indique que ces mélanges ne doivent pas dépasser 10 drogues végétales, dont :

  • Pas plus de 5 drogues considérées comme substances actives, chacune devant au minimum représenter 10% (m/m) du mélange total,

  • Pas plus de 3 drogues végétales pour l’amélioration de la saveur (au maximum 15% m/m du mélange total),

  • Pas plus de 2 drogues végétales pour l’amélioration de l’aspect (au maximum 10% m/m du mélange total).

Les drogues végétales utilisées comme substances actives ne peuvent être associées entre elles que si elles ont des propriétés médicamenteuses identiques ou complémentaires



Les différentes préparations à base de drogues végétales


Selon la Pharmacopée européenne dans la monographie "préparations à base de drogues végétales" N°1434 : "Les préparations à base de drogues végétales sont des produits homogènes obtenus en soumettant les drogues végétales à des traitements tels que l’extraction, la distillation, l’expression, le fractionnement, la purification, la concentration ou la fermentation. Ces préparations sont des mélanges d’origine naturelle. "


On y trouve :

  • les poudres « micronisées » de plantes en gélules, en comprimés,

  • les extraits (fluides, mous, secs),

  • les nébulisats,

  • les phytols (extraits hydro-glycoliques),

  • les phytosols (digestés huileux de plantes stérilisées dans l’huile de tournesol),

  • les teintures,

  • les teintures-mères utilisées en prescription allopathique,

  • les alcoolatures,

  • les S.I.P.F. (suspensions intégrales de plantes fraîches),

  • les P.V.S. (plantes vivantes stabilisées),

  • les alcoolats, hydrolats

  • etc.


Voyons certaines de ces préparations plus en détails.



Les Poudres de plantes


Les poudres de plantes, micronisées, servent notamment à la fabrication de teintures, de gélules ou de comprimés. La plante entière est séchée et broyée. La technique du cryobroyage permet de transformer les plantes en poudre tout en préservant l'ensemble de leurs composants. Ce procédé très performant permet de récolter ce qu'on appelle la poudre totale, ou totum de plante.

Selon les directives européennes : "ne pas préparer les poudres en grande quantité à la fois, car la plupart des drogues se conservent mieux en nature".


La poudre de plante a pour principal défaut de se dégrader plus vite que les extraits secs et perd une partie de ses principes actifs volatils pendant la dessiccation. Dire qu'il existe une plus grande quantité de principes actifs dans les poudres de plantes que dans les extraits correspondants est une affirmation démentie par le travail scientifique des galénistes et des pharmacologues. Cependant cette forme reste la plus "naturelle", au même titre que la tisane.


Les Préparations "extraites"





La Pharmacie galénique nous donne la possibilité d'ingérer facilement les plantes sous différentes formes proposées et à nous assure une concentration suffisante en principes actifs permettant d'obtenir sous un volume plus réduit un résultat réel.


Pour cela, un certain nombre de préparations galéniques sont obtenues par des actions chimiques et/ou physiques. Celles-ci permettent d'extraire et/ou de concentrer les substances actives dans leur ensemble.


L’extraction végétale


Il s'agit d'une opération permettant de séparer un ou plusieurs constituants (solides ou liquides) contenus dans un végétal. C'est grâce à la connaissance des propriétés physico-chimiques des composants que l'on veut extraire que l'on va pouvoir les séparer.


Les "extraits" sont les produits obtenus après cette extraction.


Info + : Le terme "extrait" est parfois utilisé de manière abusive. Seule l’extraction avec un solvant permet d'obtenir un extrait. Parfois de simples poudres de plantes séchées et broyées sont appelées "extraits" ce, à tort.



Quel Procédé ?


Le végétal est mis en contact avec un solvant qui peut être de l'eau, de l'alcool, un glycol,...

Selon le type de solvant utilisé, on va solubiliser tels ou tels composants : le solvant, couplé au végétal, crée un mélange dans lequel certains éléments de la plante, qui ont une affinité avec ce solvant, vont se retrouvés liés avec lui. Les composés végétaux sont donc dissous (on dit solubilisés) et contenus dans le solvant.


La solution ainsi obtenue est l’extrait recherché.


Le solvant sera ensuite, selon sa nature, éliminé afin disoler l’extrait végétal.

On obtient ainsi des extraits liquides dits fluides ou des extraits secs, quand le solvant a disparu spontanément (évaporation d'un alcool par exemple), ou parce qu'on l'a éliminé.


Les techniques d'extraction sont nombreuses et complexes (macération, décoction, lixiviation,...). Elles sont désormais bien codifiées, et chaque laboratoire a ses habitudes et ses propres procédés d'extraction.


Quels sortes d'extraits ?


La 11ème édition de la Pharmacopée française n'a conservé que trois sortes d'extraits :

  • Les extraits secs ( hygroscopiques ils retiennent l'humidité de l'air. Il faut donc les conserver au sec dans un emballage protecteur.)

  • Les extraits liquides (ou fluides),

  • Les extraits mous (ou fermes),


Dans chacune de ces trois catégories d'extraits, se trouvent de nombreuses appellations d'extraits. En voici quelques-unes :



Extraits secs

Sous forme de poudre (suivant le procédé vu précédemment), l'extrait sec peut-être ensuite mis en gélule (il ne faut pas les confondre avec les gélules de poudre) ou sous forme de comprimé.


Nébulisats


Cette méthode d'obtention d'extraits secs, réalisée dans les années 80 par un laboratoire français sous le nom "d'atomisats", est caractérisée par un procédé extrêmement rapide de dessication.


Il s'agit d'une technique spéciale qui consiste à sécher un véritable brouillard de particules, émis par un atomiseur à l'intérieur d'une chambre de séchage, parcourue par un courant d'air chaud (lyophilisation en atmosphère congelée).


La pulvérisation est obtenue par l'écoulement du liquide, soit à partir d'une buse, soit à partir d'un disque, tournant à une vitesse variant de 8 000 à 50 000 tours.


Les particules en suspension, après un temps de contact d'une fraction de seconde avec l'air produit par un réchauffeur et préalablement filtré, retombent en poudre très fine, et sont récupérées.

Extraits liquides


Il peut être un extrait aqueux (durée de conservation très courte mais avantage : pas d'alcool); un extrait alcoolique, un extrait hydroalcoolique, un extrait glycériné (la glycérine remplace l'alcool), un extrait hydro-glycériné (eau + glycérine), une huile,...



Extraits H/G ou hydroglycoliques


Les extraits hydro-glycoliques sont des extraits végétaux obtenus grâce à un solvant hydro-glycolique, soit un mélange d'eau et de glycol (souvent le propylène-glycol et le butylène-glycol).

La proportion de chacun de ces composants du solvant est en général de 50-50.

Les solvants hydro-glycoliques permettent l'extraction des principes actifs de végétaux secs ou frais. Le végétal est généralement broyé avant d'être mis à macérer dans le solvant hydro-glycolique. En général, plus le végétal qui va macérer dans le solvant est frais, plus la concentration en principes actifs sera élevée.

A la fin la période de macération, l'ensemble est filtré.


Teintures


Les teintures sont des préparations résultant de l'action de l'alcool éthylique sur des poudres végétales sèches (ceci pour éviter un affaiblissement du titre alcoolique par l'apport de l'eau du constituant).


Le titre de l'alcool utilisé va varier avec la substance végétale employée :

  • 60° pour des principes actifs facilement solubles,

  • 70 ou 90° pour les drogues très actives, dites héroïques,

  • 80° pour tous les autres végétaux, notamment ceux plus riches en produits résineux et en huiles volatiles.

L'alcool utilisé est un alcool végétal (si possible Bio ! )


Les méthodes utilisées : la solution, la macération, la digestion, la décoction, la lixiviation.


Alcoolatures


Au lieu d'être préparées avec des plantes sèches comme pour les teintures , les alcoolatures sont préparées avec des plantes fraîches. Ce sont des préparations résultant de l'action dissolvante de l'alcool sur ces plantes fraîches, car la dessiccation serait susceptible de priver celles-ci, en partie ou en totalité, de leur activité,

On utilisera de l'alcool à 80° ou même 95°, et on pourra même utiliser dans certains cas de l'alcool bouillant qui réalisera donc en même temps une stabilisation du produit obtenu.



Suspensions Intégrales de Plantes Fraîches (S.I.P.F)


Ce sont des alcoolatures en suspension.

Préparées avec des plantes fraîches (maximum 24h après cueillette) refroidies à -25°C par de l’azote afin de bloquer la dégradation enzymatique. Ces plantes sont ensuite broyées à -196°C en particules de 1 mm puis de 50 à 400 microns (1 micron = 0, 001 mm).

La poudre ainsi obtenue est mélangée à de l’eau et de l’alcool Bio (30% d’alcool) et laissée en macération plusieurs semaines. Puis viennent les étapes de la centrifugation, de l'ultrapression moléculaire (permet de récupérer un jus pur très concentré, pour être mélangé au premier jus obtenu lors de la centrifugation), de la stabilisation et du contrôle (afin de respecter la charte de fabrication). Ce procédé, labellisé AB par Ecocert, restitue l’intégralité biochimique de la plante fraîche. Il est breveté depuis 1981.



EPS = Extraits fluides de Plantes Standardisées


Développée par le pharmacologiste Daniel Jean et commercialisés au début des années 2000, ces extraits sont mis au point en utilisant des plantes fraîches (maximum 24h après cueillette). congelées puis broyées en fines particules. Le procédé d’extraction qui permet la réalisation des EPS® est un procédé breveté Phytostandard®.


La plante fraîche est cryobroyée avec de l’azote liquide (-196°C) puis extraite dans un mélange d’eau et solutions hydroalcooliques dont le titre alcoolique est progressivement croissant.

Le procédé d'extraction est une lixiviation. L'extraction est donc progressive.

L'évaporation des solvants est réalisée sous vide à basse température.

La préparation ainsi obtenue est mise en solution glycérinée d'origine végétale puis, contrôle par chromatographie.


Intraits


Cette préparation concerne les plantes dont on craint, qu'après leur récolte et par l'action de nombreuses réactions chimiques, les principes actifs contenus dans le végétal ne se trouvent transformés, ou même détruits.

Pour éviter ce phénomène, on fixe les principes naturels existants, après la cueillette, par des vapeurs d'eau chaude qui "tuent" tous les ferments, cause de ces modifications.

Les plantes ainsi "stabilisées" et après évaporation, il restera un produit extractif, le plus souvent soluble, aussi bien dans l'eau que dans l'alcool à faible titre.

C'est ce produit, débarrassé de toutes matières thérapeutiquement inactives (substances inertes, chlorophylle et ferments), qui sera finalement exploité, après mise en solution, sous le nom d'intrait. (les plus connus sont les intraits de Marron d'Inde Aesculus Hippocastanum et de Valériane Valeriana Officinalis).

Teintures-mères


Les teintures-mères sont des préparations liquides produites à partir de plantes fraîches macérées dans de l’alcool (en général à 65 degrés) et plus rarement dans du glycérol ou de l’eau purifiée. On compte en général une dose de plante pour 10 d’alcool. La macération dure au moins trois semaines. A savoir : les teintures-mères servent de base aux dilutions homéopathiques.



Macérâts Glycérinés (Gemmothérapie)


Souvent prescrits en phytothérapie, les macérâts glycérinés sont également à la base de la gemmothérapie. Ce sont les bourgeons, les jeunes pousses d’arbres et d’arbustes à l’état frais qui sont utilisés . Pour la préparation galénique diluée, il faut compter une dose de bourgeons pour 20 de glycérol. Pour la préparation galénique concentrée c’est une dose de bourgeons pour 3 de glycérol.. Une fois le mélange dilué au 1/10e dans un mélange d’eau, d’alcool et de glycérine, les macérâts sont utilisables sous forme de gouttes.




Les Préparations "distillées"





Alcoolats (dits "élixir", "eau", "baume", "esprit", "quintessence")


Les alcoolats , contrairement aux teintures , ne comportent que des principes actifs volatils (huiles essentielles ou produits dérivés).


Ils sont obtenus par distillation des principes actifs volatils contenus dans les végétaux après macération au contact de l'alcool (aux titres de 60°, 80° et même 90°).


Ces alcoolats d'origine végétale pourront être préparés suivant les cas à partir de plantes fraîches ou de plantes sèches.

Suivant que l'on s'adresse à une ou plusieurs substances, ils sont dits simples ou composés :

(les alcoolats simples sont également appelés solutés alcooliques d'huiles essentielles et peuvent être préparés par simple solution d'une huile essentielle dans de l'alcool à 90°).


Ils sont toujours incolores, inaltérables (à condition d'être conservés dans des flacons bien bouchés) et volatils sans résidus.



Hydrolats


La différence entre hydrolats et alcoolats réside dans le fait que les hydrolats sont toujours plus odoriférants que les alcoolats (dans les hydrolats , les huiles essentielles se retrouvent simplement en suspension dans de l'eau et ne perdent donc pas leur caractère odoriférant comme pour les alcoolats).


Ils sont plus connus sous le nom d'eaux distillées.


Il va s'agir d'entraîner par distillation (à la vapeur d'eau) les principes volatils contenus dans des poudres de végétaux ou de parties de végétaux (fleurs, sommités fleuries ou même parties de fleurs) . Cela donne deux fractions : une huile essentielle et un hydrolat (Les huiles essentielles relèvent plus de l'Aromathérapie, voilà pourquoi elles ne sont pas évoquées ici.)


La concentration de ces hydrolats va de 1 à 1/5ème, puisque avec une partie de substance, on peut obtenir de 1 à 5 partie(s) d'hydrolats.


Un hydrolat est dit "eau florale" lorsque la partie de la plante distillée est la fleur .




Les troubles traités en Phytothérapie


Les troubles les plus courants pris en charge en phytothérapie sont nombreux et dépendent bien souvent de la saisonnalité :

  • Les infections virales saisonnières,

  • Les troubles circulatoires durant l'été (jambes lourdes…),

  • Le stress,

  • L'anxiété,

  • La fatigue,

  • Les troubles de la ménopause,

  • Les troubles du sommeil,

  • Les changements d'humeur,

  • Les douleurs articulaires (rhumatismes et arthrose) et douleurs musculaires,

  • Les troubles de la concentration et de la mémoire,

  • Les troubles digestifs : diarrhées, constipation, ballonnements, somnolences après le repas,

  • etc.



Les contre-indications de la phytothérapie



Le fait que l'on utilise des plantes ne signifie pas que cela soit sans danger.


En effet, certaines plantes contiennent des principes actifs qui peuvent être nocifs, toxiques voire mortels tels quels ou liés à la dose que l’on a pris.

  • la prise de plantes avec d’autres plantes, avec des médicaments ou avec des compléments alimentaires peut entraîner l'interaction des deux principes actifs et provoquer l'apparition d'effets secondaires parfois graves.

Par exemple, les principes actifs de certaines plantes peuvent inhiber ou augmenter l'action des anticoagulants, des progestatifs ou des antidépresseurs.


  • Il n'est pas conseillé d'utiliser des plantes d'origine douteuse compte-tenu que les facteurs de pollution, la cueillette et les méthodes de conservation et de stockage peuvent altérer les propriétés des plantes.


  • La phytothérapie par voie orale est contre-indiquée chez les moins 3 ans. Il faut l'utiliser avec prudence pour les moins de 15 ans.




  • La prudence est de mise également en cas de grossesse ou d'allaitement.





Dans tous les cas, en cas de doute, de prise de médicaments ou de problèmes médicaux existants, il est indispensable de prendre conseil auprès d'un professionnel de santé.

Les plantes sont - nul doute - alliées de notre santé, mais il faut faire preuve de vigilance quant aux produits naturels utilisés, afin de profiter pleinement de leurs bienfaits.







Sources externes :

- https://www.ansm.sante.fr/Mediatheque/Publication/Pharmacopee-francaise-Plan - Préambule-index

- Synergia

- PiLeJe.fr










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